UPPL aux Rencontres Annuelles du FMI et de la Banque Mondiale 2023

J

UPPL était aux Rencontres annuelles du FMI et de la Banque Mondiale à Marrakech. C’est dans un contexte mondial en plein changement que nous vous proposons dans cette brève un retour sur la croissance du secteur énergétique d’un pays avec le vent dans les voiles.

Le Maroc a tracé un parcours visionnaire au cours des dernières décennies. Grâce à la mise en œuvre de réformes stratégiques progressives, il a fait émerger un modèle de développement multidimensionnel, renforcé les institutions démocratiques, augmenté sa compétitivité, stimulé les exportations et rendu l’économie plus résiliente.

Présenté par le FMI comme modèle pour les marchés émergents, la démarche du Maroc mise entre autres sur la croissance inclusive, la réforme sociale, le développement des infrastructures, les pratiques écologiques et la diversification des industries.

Avec une croissance annuelle de 2,4 %, le pays a connu des améliorations significatives dans des secteurs tels que l’agriculture, le tourisme, les énergies renouvelables et la fabrication industrielle, créant ainsi un climat favorable aux affaires pour les investisseurs locaux et internationaux. L’éducation et les services de protection sociale sont également à la hausse.

Plus que tout, le Maroc réussit à attirer des investissements nationaux et étrangers tout en préservant son identité culturelle diversifiée, en affirmant sa souveraineté et en tissant des liens humains solides.

Toutefois, ces dernières années ont apporté leur lot de perturbations. La pandémie a affecté l’industrie du tourisme entre 2020 et 2022. Les stress hydrauliques sont considérables dans certaines régions du pays. Et plus récemment, la résilience du Maroc a été mise à l’épreuve lors du séisme de magnitude 6,8 qui a frappé la province d’Al-Haouz et les régions autour de Marrakech. Face à ces changements climatiques et pertes humaines, le Royaume a fait preuve d’une résilience remarquable.

 En octobre 2023, le pays a accueilli 12,000 professionnels de la finance lors des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech, démontrant sa capacité à organiser d’importants événements internationaux et mettant en valeur son influence croissante dans l’économie mondiale. En 2030, le Maroc accueillera la Coupe du Monde aux côtés du Portugal et de l’Espagne, pour la plus grande joie de la population du pays.

Porté par des vents favorables, une situation géographique stratégique, une stabilité politique, des politiques favorables à l’investissement, une main-d’œuvre qualifiée et des liens culturels et humains solides, le Maroc, dans toute sa diversité et son intégrité est aujourd’hui bien positionné pour poursuivre son parcours en tant que destination d’investissement prospère et attrayante.

« Nous nous intéressons à l’hydrogène, nous nous intéressons à la future zone logistique, qui est vraiment l’une de nos spécialités sur les marchés émergents. Nous nous intéressons également au tourisme. Je viens de parler avec le PDG de Royal Air Maroc, et je trouve intéressant de voir l’ambition du pays et le bon élan qui existe. Nous sommes optimistes, » dit Sandro Salsano, investisseur et PDG du Groupe Salsano, lors d’une interview avec UPPL. Avec un portefeuille énergétique en croissance, le groupe détient des investissements dans les énergies renouvelables et dans des sociétés de batteries en Afrique ainsi qu’en Amérique du Sud.

And perhaps the global energy transition was the biggest focus of the IMF and World Bank Annual Meetings – with Morocco’s ambition to play a major role taking central stage.

La transition énergétique mondiale était d’ailleurs au centre des discussions lors des Rencontres.

L’un des pas significatifs franchis par le pays est l’établissement de sa feuille de route pour l’hydrogène vert. S’appuyant sur la vision à long terme de la Stratégie énergétique nationale du Royaume, la feuille de route expose le plan du pays visant à produire des quantités suffisantes d’hydrogène propre à faible coût grâce à des sources d’énergie renouvelable (principalement l’énergie éolienne et solaire). Ce faisant, le Maroc compte répondre à la demande nationale et aux besoins de partenaires internationaux voulant réduire leur dépendance aux combustibles fossiles. Le principe est que les énergies renouvelables exploitées à partir des atouts naturels du Maroc fourniront l’électricité nécessaire pour alimenter les électrolyseurs qui séparent l’eau en molécules d’hydrogène et d’oxygène.

La proximité du Maroc avec l’Europe confère également à son secteur de l’hydrogène un avantage concurrentiel notable, vu les coûts de transport plus bas. Le pays est déjà en partenariat avec l’Allemagne. Leur alliance prévoit soutenir la construction de la première usine d’hydrogène vert au Maroc, généralisant ainsi la couverture sociale des travailleurs marocains et fournissant de l’hydrogène à l’Allemagne.

Porte d’entrée vers l’Afrique

Les efforts déployés pour améliorer la facilité de faire des affaires au Maroc ont également contribué au succès du pays.

Avec 50 accords de libre-échange en place, il est aussi le seul pays du continent africain à avoir un accord de libre-échange avec les États-Unis et a utilisé la tribune du FMI pour consolider sa position en tant que porte d’entrée vers l’Afrique.

Le Royaume du Maroc a entre autres exprimé sa volonté d’augmenter les volumes d’investissements privés de 33%. Une vue d’ensemble de 100 partenariats public-privé (PPP) fut présentée, représentant des investissements de 50 milliards de dollars dans divers secteurs. Parmi ceux-ci, la mise en œuvre du gazoduc Nigéria-Maroc, l’expansion du réseau de train à grande vitesse entre Marrakech et Agadir, et les installations de stations de dessalement de l’eau de mer.

« Le Maroc, tel que nous le voyons, est vraiment un hub pour la région, il est stratégiquement situé. Nous étions récemment à Tanger et j’ai été vraiment impressionné par le port et la zone de Tanger-Med, qui offrent un accès à un grand marché européen. Le principal atout pour nous est bien évidemment la stabilité du pays, l’accès libre à toute la région et au continent. Aujourd’hui, ce serait notre premier choix pour pénétrer le marché, » dit Sandro Salsano.

Selon le New York Times, l’Afrique reçoit 60 % de l’énergie solaire mondiale. Avec une population qui devrait presque doubler sur le continent pour atteindre 2,5 milliards de personnes au cours des 25 prochaines années, les opportunités pour de nouvelles solutions et structures semblent être à portée de main.

Toutefois, le financement de la transition vers les énergies vertes demande à l’industrie financière mondiale de se réinventer.

Lors des réunions, les intervenants ont mentionné le changement d’état d’esprit nécessaire pour mettre en place de meilleurs cadres, harmoniser les instruments et les outils, et inclure les idées du sud global dans le design des solutions, notamment pour accélérer le temps de réponse en temps de crises climatiques. D’autres ont parlé de mécanismes comme les marchés du carbone et du financement de la transition, grâce à des fonds provenant de pays développés et allant vers des pays en développement.

Du côté de la Banque Mondiale, on élargit le mandat afin d’accéder au capital climatique. Le FMI déploie quant à lui des programmes de résilience. En septembre 2023, son Conseil d’administration a approuvé un programme de 18 mois et 1,32 milliard de dollars américains en faveur de la résilience et de la durabilité au Maroc. Les fonds serviront à lutter contre les vulnérabilités climatiques, renforcer la résilience du pays face aux changements climatiques et saisir les opportunités de la décarbonation.

La route à parcourir est ambitieuse. Si le Maroc réussit dans cette quête, il offrira non seulement au pays un environnement harmonieux où vivre, se développer et grandir, mais il a également le potentiel de débloquer un nouveau modèle de développement économique multidimensionnel qui pourrait s’aligner avec les valeurs culturelles et environnementales du continent africain, inspirer un nouvel avenir pour la jeunesse africaine, ses diasporas et la vie sur Terre.

Tamy Emma Pepin est consultante canado-marocaine et PDG-fondatrice de l’agence de créativité-communication UPPL.